Y’a t-il trop d’organismes Hlm ?

Poser de façon abrupte le diagnostic d’un trop grand nombre d’organismes Hlm et donc l’évidence d’une réduction ayant pour effet immédiat une économie de gestion réduit considérablement le débat sur l’évolution du tissu des organismes. Ce débat est indispensable mais il doit s’appuyer sur une approche objective et lucide de tous les éléments de ces questions.

Les opérateurs de logements sociaux peuvent être regroupés dans six grandes familles (les communes, les OPH, les ESH, les Coopératives Hlm, les EPL et les Associations d’insertion agréées). Ils poursuivent les mêmes objectifs, bénéficient des mêmes financements. Force est de constater que pour l’opinion publique et pour les élus, la différenciation de ces opérateurs est impossible. Au-delà de ces différences statutaires, la taille du patrimoine gérée et les publics visés peuvent varier significativement d’un organisme à l’autre. Mais ces variations n’ont que peu d’influence sur les coûts de gestion. La réalité des territoires et leur histoire expliquent en grande partie cette dispersion. Elle signe la diversité des territoires, l’importance de l’ancrage territorial et le lien fondamental entre les organismes et des acteurs locaux. Cela concerne aussi bien les collectivités, les acteurs économiques et les associations. Nier cette réalité, c’est nier l’intérêt et l’importance de l’initiative et de l’engagement citoyen en faveur de la cohésion sociale et du développement local.

Depuis quelques années, un mouvement important de réorganisation du tissu des organismes est engagé dans chacune des familles. Le développement des intercommunalités, le besoin de renforcer les coopérations et de mutualiser des moyens financiers et d’intervention ont contribué à cette évolution.
Le tissu des OPH est en pleine mutation avec le renforcement de l’intercommunalité qui voit disparaître les offices communaux. Les ESH, qu’elles appartiennent ou non à un groupe, connaissent également une forte mutation marquée par des regroupements et des fusions.

La constitution de groupes associant OPH/ ESH/ Coopératives permet tout à la fois une rationalisation de la gestion mais aussi d’apporter une réponse globale (de l’hébergement à l’accession) aux attentes des territoires et de leurs habitants. Enfin la coopération entre les organismes, qui peut prendre des formes extrêmement diverses, s’est développée significativement depuis quelques années tant pour apporter une réponse cohérente à la territorialisation des politiques de l’habitat que pour maîtriser les coûts de gestion par la gestion en commun de projets. Ces dynamiques sont réelles mêmes si elles ne concernent pas de façon équivalente tous les territoires et tous les organismes. Il s’agit d’un processus très exigeant. Les opérateurs de logements sociaux ne sont pas et ne peuvent pas être des opérateurs ordinaires.

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