La mise en place des dispositions de la loi de finances 2018 pour le logement social impactent fortement et durablement la santé financière des organismes Hlm. Les discussions sont engagées avec le gouvernement sur l’avenir de ces mesures pour l’année 2020 et les suivantes.
La santé financière des organismes est bien évidemment en jeu, mais centrer le débat sur cette question et sur la capacité ou non des organismes à résister à un prélèvement supplémentaire serait une grave erreur. Certes avec difficulté, mais en freinant, voire en supprimant tout ou partie de leurs investissements, les organismes pourraient résister.
La seule vraie question dont nous avons à débattre est celle de notre capacité à répondre aux besoins d’habitat de tous nos territoires. Ceux confrontés à une forte dynamique comme ceux qui doivent accompagner des mutations profondes de leur économie.
Toutes les analyses, tous les témoignages convergent pour mettre en évidence l’impasse dans lesquelles se trouvent aujourd’hui les collectivités pour conduire les politiques de l’habitat qu’elles ont choisi de développer en accord avec tous leurs partenaires et l’Etat.
L’enjeu aujourd’hui n’est pas de sauver ou de privilégier tel ou tel organisme ni de discuter des avantages comparés d’un prêt de haut de bilan ou d’un allongement de la dette. L’enjeu est bien de savoir comment, avec quels opérateurs et quels outils financiers les collectivités locales seront en mesure de répondre durablement aux besoins de nos concitoyens les plus fragiles et aux demandes multiples et parfois contradictoires que l’Etat leur impose.