Depuis le mois de novembre, l’Association régionale et les bailleurs sociaux marseillais, ont répondu à l’appel conjoint de l’Etat et de la Ville de Marseille pour contribuer au relogement temporaire de ménages évacués de logements privés dégradés.
Après une période de crise : effondrement et déconstruction de plusieurs immeubles suivis de nombreux arrêtés de péril nécessitant des mises à l’abri en hôtel, il a fallu définir un dispositif de relogement. L’échange partenarial, alimenté entre autres par des expériences similaires vécues en Ile-de-France et retranscrites par l’Aorif, a conclu à la mise en place d’une MOUS début décembre. Cofinancée par l’Etat et la Ville de Marseille, elle est chargée d’accueillir, diagnostiquer, reloger et accompagner les 700 ménages évacués. Soliha Provence, opérateur sélectionné pour cette mission, loue des logements captés tant dans le parc privé que dans le parc locatif social pour les sous-louer aux ménages sinistrés.
Outre le volume, le défi à relever provient de la nature des besoins majoritairement constitués de petits ménages et localisés en centre-ville. Une réponse plus difficile à trouver dans un parc social en tension, où les petits logements sont rares, comme l’offre en quartier ancien.
Malgré ces obstacles structurels, les efforts de tous (Etat et Ville, réservataires, bailleurs sociaux et privés, équipe de Soliha Provence) produisent des résultats significatifs. Au 19 février, 362 logements sont retenus par la Mous (62% dans le parc social) et 170 relogements sont réalisés ou en cours (46% dans le parc social).
Animé dans le cadre d’un copil bimensuel, le traitement de l’urgence doit être suivi par l’ambitieux programme de requalification annoncé et porté par la Métropole Aix-Marseille-Provence dans lequel le savoir-faire des bailleurs sociaux prendra sa place.