La prochaine échéance électorale européenne constitue, à mon sens, une occasion à ne pas manquer pour réfléchir, échanger et apporter des solutions communes à la question du logement. En effet, la politique du logement ne doit pas être dissociée des autres politiques portées par l’Union européenne comme l’emploi, les transports, l’efficacité énergétique et l’innovation. En ce sens, il m’apparait nécessaire, pour les candidats, d’aborder cette question pour définir des pistes d’intervention communes qui prennent en compte à la fois les spécificités et les disparités des Etats européens.
Nous sommes, en effet, à un tournant majeur dans la conduite de ces politiques en Europe. A l’heure où le secteur du logement social, en France, connait des restrictions budgétaires majeures liées aux dispositions de la loi de finances pour 2018, il est important de se tourner vers nos partenaires européens pour agir de concert. Nous devons également analyser les politiques menées, ces dernières années, en Europe, dans le domaine du logement pour en tirer toutes les conséquences.
A ce titre, l’expérience des politiques du logement conduites en Allemagne et au Royaume Uni me parait tout à fait intéressante. Longtemps, le logement a été le « parent pauvre » des gouvernements Allemand et Britannique. Aujourd’hui, les décisions prises par ces deux pays viennent contrebalancer le désengagement de l’Etat qui a perduré pendant de nombreuses années. La chancelière allemande vient d’annoncer un plan massif de 5,7 milliards d’euros sur trois ans pour construire des logements abordables. Au Royaume Uni, le gouvernement a décidé de consacrer une enveloppe de 2 milliards de livres pour relancer le logement social.
Tirons les enseignements de ces évolutions, anticipons les conséquences des orientations actuelles et menons une politique résolument volontariste pour poursuivre notre ambition de loger les ménages les plus modestes. Ces élections doivent nous en donner l’occasion !