COMMUNIQUE DE PRESSE
Dans une conjoncture morose, les Associations régionales HLM expriment leur vive inquiétude pour 2023.
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Les associations régionales HLM étaient réunies à Paris, le 18 octobre, pour un bureau organisé par leur fédération. À cette occasion, elles ont dressé un bilan intermédiaire de l’activité 2022 et ont exprimé leurs plus vives inquiétudes quant aux perspectives pour 2023.
Sur le premier semestre 2022, on constate, tout d’abord, une hausse du nombre de demandes de logements HLM. Bien que 205 880 logements HLM aient été attribués, le nombre de ménages en attente d’un logement social augmente de 99 206 entre 2021 et 2022 et s’élève au total à 2 357 843.
L’augmentation de la pression sur le parc locatif social se traduit non seulement dans les régions habituellement considérées comme « tendues », mais aussi dans d’autres régions comme la Nouvelle Aquitaine ou le Grand Est, où la pression augmente très fortement.
Par ailleurs, la FNAR constate une diminution générale de 3% de l’activité des travaux neufs et des réhabilitations de logements HLM au troisième trimestre de 2022. On relève, en particulier, une baisse notable de 13% des constructions de logements neufs (seulement 35 570 logements ont été mis en chantier sur les 3 premiers trimestres de 2022).
Parallèlement, il est observé une baisse similaire de l’activité de la promotion immobilière et des achats de logements en VEFA par les organismes HLM. Seule l’activité de rénovation connaît un regain : une hausse de 6% en valeur par rapport à 2021.
Il apparaît donc que l’année 2022 verra encore s’accentuer la demande de logement social.
Les perspectives de 2023 renforcent encore l’inquiétude des associations régionales HLM. Les organismes HLM continueront à être confrontés à une baisse de leurs revenus à la suite de la reconduction de la RLS (Réduction de Loyer de Solidarité, pour 1,3 milliard d’euros) dans le projet de loi de finances pour 2023. Leurs charges, en particulier les charges financières, vont augmenter fortement par l’effet de la hausse du taux du livret A. En effet, les organismes empruntent à un taux variable et leurs charges financières sont donc très sensibles à l’évolution des taux.
Pour Jean-Luc VIDON, président de la FNAR : « Face à ces contraintes, et dans un contexte de flambée des cours de l’énergie qui amène les organismes HLM à donner la priorité à la rénovation énergétique de leurs logements, la FNAR alerte sur les conséquences d’un développement réduit du parc de logements HLM sur la capacité à répondre aux besoins de logements. Il y a urgence, et la négociation à venir d’un pacte de confiance entre le Gouvernement et le Mouvement HLM devra nécessairement ouvrir de nouvelles perspectives pour se sortir de cette ornière. »
CP du bureau 18/10/2022 - à télécharger ici
