Tous les ans, la publication du bilan des agréments délivrés fait l’objet d’une communication active du Ministère du logement et de l’habitat durable. La pertinence du travail de programmation effectué par les services du Ministère et l’efficacité de la mobilisation des acteurs peuvent ainsi être démontrées.
Toutefois cet exercice montre vite ses limites. Un agrément délivré ne signifie pas toujours un logement livré et mis en service, compte-tenu des retards, des décalages ou de l’abandon.
Il est donc particulièrement difficile de mesurer la réalisation objective de la programmation. Et au-delà des chiffres, il est indispensable de mieux connaître la nature exacte des opérations réalisées, leur programme, leur localisation, leur montage financier...
Mieux programmer les logements c’est à la fois comprendre les besoins qui s’expriment sur tous les territoires et s’assurer de la réelle capacité à produire des logements dans de meilleures conditions financières et opérationnelles. La simple définition d’objectifs quantitatifs, trop souvent limitée à la reconduction des objectifs des années antérieures, n’est plus suffisante.
C’est un véritable dialogue entre toutes les parties prenantes (collectivités, bailleurs, Etat, Action logement et Caisse des dépôts et consignations) qui doit s’instaurer pour construire une vision collective des besoins de production. Cet exercice doit être intégré dans une vision pluri annuelle et dépasser les approches normatives du financement du logement.
L’exercice engagé par le Conseil d’administration du FNAP pour renouveler la programmation des aides au logement, s’inscrit dans cette logique. Comme dans ce jeu télévisé populaire, les chiffres sont indissociables des lettres, ce sera la condition indispensable à remplir pour apporter les meilleurs réponses aux besoins de tous nos concitoyens qui peinent à trouver un logement conforme à leurs attentes et à leurs moyens.